Description: Cette couche reprend la délimitation des niveaux trophiques qui caractérisent la disponibilité du sol en éléments minéraux nécessaires à la nutrition des essences forestières.
Dans le cadre de la révision du Fichier écologique des essences et du Guide de boisement, les deux principaux outils à disposition du gestionnaire pour la bonne adéquation essence-station forestière, une carte des niveaux trophiques a été générée sur base de la clé de détermination actualisée du niveau trophique.
Définir le niveau trophique d’une station revient à évaluer le degré de disponibilité de son sol en réserves nutritives pour les essences forestières. Il va de soi que les essences présentent une productivité variable en fonction de la richesse du sol et donc, du niveau trophique. En regard des nouvelles fiches essences, la détermination du niveau trophique permet dès lors au gestionnaire de se positionner vis-à-vis de la question de la richesse chimique du sol quant au choix des essences à favoriser sur la station en question.
Cependant, la clé de détermination des niveaux trophiques proposée dans le Fichier écologique des essences se base sur des paramètres abiotiques qui sont relativement complexes. Des connaissances dans les domaines de la pédologie et de la géologie sont nécessaires en plus de devoir parfois effectuer certaines mesures de terrain ou en laboratoire (pH ou présence de calcaire actif). La présente couche de données constitue une automatisation de la clé trophique. Elle permet donc, pour tout gestionnaire forestier, de localiser rapidement les différents niveaux trophiques au sein de ses peuplements et ainsi, lui facilite la tâche du choix des essences. En outre, elle offre la possibilité de développer des cartes de risques selon quatre niveaux d’aptitude définis pour le nouveau Fichier écologique des essences (optimum, tolérance, tolérance élargie et exclusion).
Il est conseillé de combiner la cartographie des niveaux trophiques avec celle des niveaux hydriques et la carte bioclimatique de Wallonie afin d’établir plus précisément si il y a adéquation entre une essence et une station forestière donnée.
Six niveaux trophiques découlent de la clé du nouveau Fichier écologique des essences:
• -3 : Sols hyper-oligotrophes
• -2 : Sols oligotrophes
• -1 : Sols méso-oligotrophes
• 0 : Sols mésotrophes
• 1 : Sols eutrophes
• 2 : Sols carbonatés
Le niveau trophique 0 (sols mésotrophes) comprend des sols ayant une bonne réserve en éléments minéraux, assurant une nutrition équilibrée des essences. Les niveaux trophiques -1, -2 et -3 consistent en des sols de plus en plus pauvres et de plus en plus acides. Le risque d’intoxication directe des essences par divers éléments (Al, Fe, Mn) devient de plus en plus élevé en allant du niveau trophique -1 au niveau trophique -3. Le niveau trophique 1 (sols eutrophes) comporte des sols riches dans un contexte calcaire. Le niveau trophique 2 correspond à des sols carbonatés, c’est-à-dire des sols présentant une abondance de carbonates de calcium, ce qui peut provoquer un risque de déséquilibre nutritionnel ou d’intoxication pour les essences dites "calcarifuges". La détermination du niveau trophique 2 se base sur la Carte Numérique des Sols, de la carte des formations carbonatées et de la carte des pH suivant la clé d'interprétation des niveaux trophiques présentée en ressources associées. Cette détermination doit faire l’objet d’une vérification (test à l’acide HCl ; mesure du pH) en laboratoire ou sur le terrain.
Il est important d’insister sur le fait que cette couche de données n’est applicable qu’en zones forestières et non dans un contexte agricole où les sols ont été fortement modifiés. De plus, dans le domaine des sols acides, il est très probable que les sols de forêts issues des reboisements des zones agricoles puissent avoir un niveau trophique plus élevé que celui indiqué par cette cartographie. Les zones urbanisées ne présentent pas de valeur. Finalement, notons que la méthode de détermination des niveaux trophiques par une approche de terrain reste toujours plus précise que la simple utilisation de la carte.
Le résultat cartographique des niveaux hydriques est un raster généralisé de 10m de résolution spatialement continu sur l'ensemble du territoire wallon.
Description: Cette couche reprend la délimitation des niveaux hydriques qui caractérisent la disponibilité en eau du sol assurant les fonctions métaboliques des essences forestières.
Dans le cadre de la révision du Fichier écologique des essences et du Guide de boisement, les deux principaux outils à disposition du gestionnaire pour la bonne adéquation essence-station forestière, une carte des niveaux hydriques a été générée sur base de la clé de détermination actualisée du niveau hydrique.
Définir le niveau hydrique d’une station forestière revient à évaluer la disponibilité des ressources en eau dans le sol pour les essences forestières. Il va de soi que les essences présentent une productivité variable en fonction de la réserve en eau du sol et de son alimentation et donc, du niveau hydrique. En effet, les fonctions métaboliques des plantes (transport des nutriments, photosynthèse, transpiration) sont en partie assurées par l’accès à une quantité suffisante en eau selon l’espèce considérée. De plus, dans le cas des sols les plus gorgés d’eau, certaines essences peuvent être affectées par un manque d’oxygénation au niveau de la sphère racinaire alors que d’autres résistent relativement bien à ce genre de contrainte.
En regard des nouvelles fiches d'essences reprises dans le Fichier écologique des essences, la détermination du niveau hydrique permet dès lors au gestionnaire de se positionner vis-à-vis de la question de la disponibilité en eau quant au choix des essences à favoriser sur la station en question.
Cependant, la clé de détermination des niveaux hydriques proposée dans le Fichier écologique des essences (ancienne et nouvelle versions) se base sur des paramètres abiotiques qui sont relativement complexes. Des connaissances dans les domaines de la pédologie et de la topographie sont dès lors nécessaires pour l'interpréter. La présente couche de données constitue une automatisation de cette clé. Elle permet donc, pour tout gestionnaire forestier, de localiser rapidement les différents niveaux hydriques au sein de ses peuplements et ainsi, lui facilite la tâche du choix des essences. En outre, elle offre la possibilité de développer des cartes de risques selon quatre niveaux d’aptitude définis pour le nouveau Fichier écologique des essences (optimum, tolérance, tolérance élargie et exclusion).
Il est conseillé de combiner la cartographie des niveaux hydriques avec celle des niveaux trophiques et la carte bioclimatique de Wallonie afin d’établir plus précisément si il y a adéquation entre une essence et une station donnée.
La présente couche de données se décline en treize niveaux hydriques définis dans le nouveau Fichier écologique des essences
• 15 : Sols xériques;
• 14 : Sols secs;
• 13 : Sols plutôt secs;
• 12 et 11 : Sols mésiques;
• 0 et -1 : Sols frais
• -2 et -3 : Sols humides
• -4 : Sols marécageux
• -1 RHA : Régime hydrique alternatif
• -2 RHA : Régime hydrique alternatif
• -3 RHA : Régime hydrique alternatif
Le niveau hydrique 0 (Sols frais) comprend les sols présentant un approvisionnement régulier en eau et où l’aération est satisfaisante. Les niveaux hydriques supérieurs à ce niveau (de 11 à 15) traduisent une sécheresse croissante tandis que les niveaux hydriques inférieurs (de -1 à -4) traduisent une humidité et un manque d’oxygénation croissants. Les niveaux à régime hydrique alternatif (RHA) correspondent à des sols hydromorphes, c’est-à-dire gorgés d’eau en hiver et au début du printemps et plus ou moins secs en été. Plus la valeur du niveau hydrique en RHA est basse, plus la nappe d’eau est proche de la surface en période humide, et plus le manque d’aération du sol est critique pendant les périodes humides.
La clé d'interprétation des niveaux hydriques est présentée en annexe.
Le résultat cartographique des niveaux hydriques est un raster généralisé de 10m de résolution spatialement continu sur l'ensemble du territoire wallon.
Description: Cette couche de données permet de localiser trois zones d’apport thermique et radiatif définies par le relief : les sous-secteurs au sens de Delvaux et Galoux (1962).
Le Fichier Écologique des Essences et le Guide de Boisement sont deux outils qui aident le forestier à faire son choix d’essences lors du renouvellement ou à déterminer les essences à privilégier dans les peuplements en place. En d’autres termes, trouver la meilleure adéquation entre les stations et les essences forestières pour une forêt durable. Ces deux outils ont fait l'objet d'une révision, et, dans ce cadre, une cartographie des sous-secteurs radiatifs a été générée.
La position d’une station forestière dans le relief détermine la quantité d’énergie lumineuse captée. La position topographique va donc influencer les conditions climatiques locales. Par rapport aux zones de plateaux ou de faibles pentes, les fortes pentes sont marquées par un surplus ou un manque de lumière et de chaleur selon leur orientation par rapport au soleil. En outre, le froid et l’humidité ont tendance à stagner dans les situations topographiques dominées (cuvettes, fonds de vallées, etc.). Ces conditions microclimatiques, qui modulent les conditions régionales, mettent en évidence des situations particulières (gelées, manque/excès de lumière/chaleur, sécheresse, brouillard, etc.) qui peuvent affecter ou favoriser certaines essences forestières.
Cette couche de données a pour but de mettre en évidence trois zones appelées "sous-secteurs", qui correspondent à des situations topographiques provoquant des microclimats similaires et par conséquent, des effets de même ordre sur les essences forestières. Le gestionnaire peut dès lors raisonner son choix vis-à-vis des essences à favoriser dans ses peuplements.
Les trois sous-secteurs cartographiés correspondent à la définition de Delvaux et Galoux (1962), à savoir:
- Neutre : comprend les plaines, plateaux et faibles pentes (pente inférieure à 12° ou 20%) qui n’induisent pas de microclimat particulier.
- Froid : il s’agit des grands versants (pente supérieure à 12° ou 20%) orientés vers le nord mais aussi des fonds de vallées encaissées. Il s’agit de zones constamment ombragées, fraiches et humides. Le froid et l’humidité peuvent même stagner dans le cas des fonds de vallées encaissées, provoquant ainsi des brouillards et des gelées tardives.
- Chaud : il s’agit des grands versants (pente supérieure à 12° ou 20%) orientés vers le sud. L’atmosphère y est plus chaude et plus sèche et les écarts de températures sont plus marqués entre le jour et la nuit. Les stations sont soumises à une évaporation plus forte qui assèche rapidement les sols.
Cette carte intervient dans la détermination du niveau hydrique.
Le résultat cartographique des zones d'apport thermique et radiatif est un raster généralisé de 10m de résolution spatialement continu sur l'ensemble du territoire wallon.
Description: Cette couche de données met en évidence les stations forestières plus ou moins bien approvisionnées en eau selon trois niveaux d’apport d’eau.
Dans le cadre de la révision du Fichier écologique des essences et du Guide de boisement, les deux principaux outils à disposition du gestionnaire pour la bonne adéquation essence-station forestière, une carte des classes d’apports en eau a été générée d’une part pour servir d’outil pratique à tout gestionnaire forestier et d’autre part pour s’intégrer dans la clé de détermination des niveaux hydriques caractérisant la disponibilité en eau du sol (cf. carte des niveaux hydriques).
En fonction de sa position dans le relief, une station forestière est plus ou moins bien alimentée en eau. En effet, les écoulements d’eau (souterrains, de ruissellement, etc.) vers une station sont accélérés, ralentis, voire constant en fonction de la forme du relief local. L’apport d’eau d’une station est également influencé par le type de sol en présence ou la proximité d’un cours d’eau ou d’une zone de source. En forêt, il n’est pas toujours aisé d’interpréter la situation topographique d’une station en vue de lui attribuer une des classes d’apports d’eau définies dans le nouveau Fichier écologique des essences. C’est pourquoi, cette carte se veut être un support permettant de diriger l’analyse stationnelle. La carte des niveaux hydriques tire également parti de cette couche de données.
Dans le Fichier écologique des essences, trois classes d’apports d’eau ont été définies en fonction de la topographie :
- Classe A : la zone "sans apports d’eau latéraux". Cette zone correspond aux sols des plateaux ou de pente (milieu de pente, hauts de versant, convexités). L’humidité du sol de ces zones dépend des pluies, de la capacité de rétention et de percolation des sols. En fait, le relief fait que les eaux d’écoulement s’évacuent aussi vite qu’elles n’arrivent. Certains de ces sols peuvent être gorgés d’eau en période pluvieuse (hiver et début de printemps) et relativement asséchés en période chaude (été). Ces derniers sont appelés sols à régime hydrique alternatif.
- Classe B : la zone "d’apports d’eau variables". Il s’agit des sols des bas de versants, replats, concavités, vallons qui sont des positions topographiques réalimentées en période pluvieuse par les écoulements provenant des versants adjacents. Le niveau hydrique qui découle de cette classe d’apport d’eau est amélioré par rapport à la classe A.
- Classe C : la zone "d’apports d’eau permanents". Cette classe reprend les sols constamment approvisionnés en eau du fait de leur situation topographique de fond de vallée et de la présence d’un cours d’eau ou d’une zone de source à proximité.
Le résultat cartographique des classes d'apport en eau est un raster généralisé de 10m de résolution, spatialement continu sur l'ensemble de la Wallonie.